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Sur le ring du Boston Dome, à Tufnell Park, dans le nord-ouest de Londres, Gianluca Sirci lève son gant de boxe. Il vient de battre Andy «The Rock» Costello dans la catégorie des lourds. Malgré la puissance des coups de l'Anglais, l'Italien a su éviter le K.-O. Son intelligence lui a permis de vaincre. Il a mis fin au combat dans le 9e round par un coup de maître, en avançant son pion blanc en H8, mettant le roi noir en echec et mat. Gianluca «Il Dottore» Sirci est devenu samedi soir le champion d'Europe de «chessboxing», une discipline hybride faisant l'amalgame, comme son nom l'indique en anglais, entre les echecs et la boxe. L'affrontement se déroule en onze reprises. Des rounds de trois minutes, les gants à la main, alternent avec des séquences de quatre minutes devant un échiquier placé au centre du ring. La partie peut soit se terminer par un échec et mat, soit par un K.-O. Pour éviter qu'un Mike Tyson ne puisse assommer son adversaire lors du premier round, les hostilités commencent avec les échecs. C'est Enki Bilal, l'auteur de BD, qui imagina le «chessboxing», dans Froid Equateur, en 1992. L'idée fut reprise par Iepe Rubingh, un artiste hollandais qui mit en scène ce combat en 2003, par provocation, avant de créer plus sérieusement la fédération mondiale de chessboxing (WCBO). Un sport décrit par la fédération comme «le challenge ultime pour l'esprit et le corps, un peu comme le biathlon, mais en plus radical». Figaro