La Gymnastique Féminine
Sport de base et discipline olympique par excellence, la gymnastique artistique féminine (GAF) se pratique sur 4 agrès : saut de cheval, barres asymétriques, poutre et sol (dans l'ordre du déroulement normal d'une compétition).
La GAF tient autant de l'art que du sport : au-delà de la performance physique, de plus en plus impressionnante, la maîtrise technique, la souplesse et la grâce sont les qualités de la réussite.
Le concours général ou concours complet regroupe l'ensemble des agrès. La gymnaste avec le plus de points au final sur l'ensemble est désignée championne.
Le saut de cheval consiste à sauter à l'aide d'un tremplin par dessus une table de saut (depuis 2001, le "saut de cheval" a été remplacé par une table, plus large), en effectuant un mouvement acrobatique. D'une hauteur de 1,25 mètre, la table de saut est située au bout d'une piste d'élan de 25 mètres. Le saut de cheval est un exercice commun avec la gymnastique artistique masculine.
L'exercice des barres asymétriques consiste à réaliser des figures de voltige entre deux barres rondes en bois d'une longueur de 2,40 m pour un diamètre de 4 cm, placées parallèlement à des hauteurs différentes (2,50 et 1,70 m), et écartées de 1,30 à 1,80 m. Les mouvements aux barres asymétriques sont très spectaculaires : «soleils» (grands tours en montant dos vers le sol et en descendant ventre vers le sol) et "lunes" (grands tours en montant ventre vers le sol et en descendant dos vers le sol) autour de la barre supérieure, lâchers et sorties acrobatiques. Les barres sont le seul agrès de bras de la gymnastique artistique féminine. C'est un agrès physique, car les exercices se déroulent à la force des bras, en suspension ou en appui.
La poutre consiste à effectuer différentes figures sur une poutre de cinq mètres de long, et dix centimètres de large, placée à un mètre vingt du sol. La durée de l'exercice varie entre une minute dix et une minute et demie.
L'équilibre est une vertu première pour évoluer à la poutre avec maîtrise, souplesse et grâce. Les sorties et parfois même les entrées à la poutre sont également acrobatiques.
Ce n'est pas l'agrès le plus difficile en matière de force mais le plus technique. En effet, les éléments sont les mêmes qu'au sol. Lors de son passage en poutre, la gymnase doit effectuer une très courte chorégraphie (tout comme au sol). Tout est dans la qualité du geste. La gymnaste doit savoir piler ses acrobaties afin de ne pas être déséquilibrée.
Et le sol consiste à réaliser, sur un accompagnement musical, un programme d'une minute et demie, alternant des passages rythmés et acrobatiques et des passages plus gracieux et chorégraphiques, sur un praticable - de douze mètres sur douze (avec une bande de couleur - rouge le plus souvent- sur laquelle les gymnastes ne doivent pas marcher, sous peine de pénalité).