Prévision, prédiction et prévention
Remarque :
La gravité d'une catastrophe sismique ne dépend pas seulement de la magnitude, elle est aussi étroitement liée à d'autres facteurs : densité de la population, type des constructions, heure du séisme, préparation − ou impréparation −de la population à ce type de catastrophe, etc. Tous ces éléments sont les clés de la prévision et de la prévention.
La prévision à long terme
Elle permet de déterminer plus ou moins précisément les zones à risques sismiques en étudiant les données historiques et statistiques ainsi qu'en identifiant les failles actives. En revanche, elle ne permet pas de dire si un séisme aura lieu dans un, deux, dix ou... cent ans. L'utilisation de capteurs GPS et de satellites radars et le recours à des modélisations de plus en plus fines permettent désormais de mieux suivre les mouvements des plaques afin d'améliorer la prévention.
La prédiction
C'est une prévision à court terme (de quelques heures à quelques jours) ; elle est fondée sur un ensemble de phénomènes précédant certains séismes. Ces observations n'ont, pour l'instant, pas permis d'établir de méthode réellement fiable. Un séisme majeur est parfois précédé par une série de petits séismes, appelés « précurseurs ». La variation d'altitude du sol, l'émission de certains gaz comme le radon, l'augmentation de la conductibilité électrique et de la perméabilité du sol, les variations du rapport des vitesses des ondes P et S sont autant de phénomènes qui peuvent précéder un séisme sans que cela soit systématique. En Chine, on accorde aussi une grande importance au changement de comportement de certains animaux.
Le satellite français Demeter (pour Detection of Electro Magnetic Emissions Transmitted from Earthquake Regions), lancé en 2004, a pour objet de surveiller à 710 km d'altitude les zones de forte activité sismique pour tenter de détecter l'émission de signaux électromagnétiques précurseurs de secousses telluriques.
La prévention
Elle vise à réduire au minimum le nombre de victimes et les dégâts aux constructions en cas de catastrophe. Elle réunit les compétences de nombreux spécialistes (géologues, physiciens des matériaux, architectes, etc.) afin de construire des ouvrages parasismiques (immeubles, installations industrielles, ponts, etc.) capables de résister aux déplacements des terrains et aux accélérations du sol. Le niveau de développement économique, les plus ou moins fortes densités de population, les grandes concentrations dans les zones urbaines comme les faibles densités dans les zones rurales, l'éducation des populations à bien réagir individuellement et collectivement en cas d'évacuation d'un site, l'organisation efficace des secours sont autant de facteurs influant sur les conséquences d'un séisme.