La technique de nage
Action des bras
Selon Maglischo (1993) l'action des bras en crawl est décomposée en 5 phases identifiées par 6 repères :
Entrée et allongement
Balayage extérieur de la main (godille externe)
Balayage intérieur de la main (godille interne)
Dégagé et sortie
Retour aérien

Coordinations des actions de bras
Pour éviter les temps morts moteurs, on alterne les actions propulsives des deux bras : plus la propulsion est continue, meilleur est le rendement. On observe pourtant 3 coordinations types:
« L'opposition » : coordination de base. Les actions propulsives des 2 bras s'exécutent sous forme de relais.
« Le rattrapé » : L'action du bras s'enclenche avec un léger retard (les deux mains se touchent presque).
« La superposition (ou chevauchement) » : L'action motrice d'un bras diffère de celle de l'autre bras.

Actions des jambes
L'action des jambes doit permettre l'équilibre et la stabilité du corps en introduisant un facteur propulsif accessoire.
Le battement constitué de deux phases :
une phase ascendante
une phase descendante
Il y a 2 formes d'équilibre auxquels répondent les battements de jambes :
Équilibre latéral : Le plus important. Sans aide matérielle, un nageur qui ne battrait pas des jambes aurait tendance à voir ses jambes couler ce qui augmenterait ses résistances à l'avancement.
Équilibre sagittal : Compenser en sens inverse toute forme de roulis du corps.
Attention :
Les jambes en Crawl ont moins d'importance que les bras dans la propulsion mais jouent un rôle majeur dans l'équilibre de la nage.
Exemple :
Les battements en 2 temps de Laure Manaudou démontrent très bien le rôle équilibrateur que joue l'action des jambes en crawl. Cela est facilement observable sur la vidéo ci dessous.
Respiration et prise d'informations
En crawl, l'inspiration se fait par une rotation latérale de la tête du côté du bras en phase aérienne + un roulis du corps de faible amplitude = inspiration sous la surface normale de l'eau, dans l'espace créé par la vague d'étrave.
La bouche est orientée vers l'arrière et le haut.
Le nageur profite de l'inspiration pour prendre des informations visuelles sur l'extérieur.
Du fait de la position immergée de la tête durant la nage , les informations visuelles sont obligatoirement indirectes, elles seront surtout sous- marines.
« L'ancrage » visuel, particulièrement sur la ligne de fond, aura tendance à servir de point de repère pour organiser symétriquement les actions motrices.

Remarque :
L'augmentation de la fréquence respiratoire a 2 conséquences :
(+): meilleure oxygénation
(-): Plus de résistances
La fréquence respiratoire variera donc en fonction de la distance et du moment de la course. De manière générale, la fréquence ventilatoire augmente avec la distance.
Exemple : Illustration en vidéo
Voici ci dessous une vidéo de Michael Phelps issue d'un reportage Arte [1] qui vient compléter cette partie sur la technique de nage en crawl et où l'on peut clairement identifier les phases du cycle de bras.