Lire : remonter une œuvre chorégraphique
Voici un aperçut du processus de re-montage d'une œuvre chorégraphique à travers le solo ''Étude révolutionnaire ''d'Isadora Duncan
La lecture une redécouverte du corps
L'exemple du solo d'Isadora Duncan : Etude Révolutionnaire
C'est un court solo (2'38) d'Isadora Duncan en 1921, sur une musique d'Alexandre Scriabine Opus 28 n°7.
Cette étude correspond à la période moscovite d'Isadora Duncan. Celle-ci puise dans les événements historiques, auxquels elle adhère intuitivement, la force de conviction de l'étude.
Rappel : Isadora Duncan
Isadora Duncan (1877-1927) est une danseuse chorégraphe américaine du début des années 1900. Elle est qualifié de pionnière car elle révolutionne la danse de l'époque par sa grande liberté d'expression, qui privilégie la spontanéité, le naturel, elle apporte les premières bases de la danse moderne européenne. Elle fonde notamment une école de danse et forme la majorité des futurs chorégraphes tels que mary wigman, martha graham, Lois Füller, José Limon...
Le travail de la compagnie Labkine
La compagnie Labkine
C'est une compagnie spécialisé dans la reprise d'œuvre à partir de partition.
la conférence Dansé
Lors de la présentation de leur conférence-dansé autour du solo, c'est tout le processus de re-création d'une œuvre. La conférence présente les différentes étapes nécessaire à la reprise des œuvres.
Les étapes du processus
Méthode : Les étapes du processus
Voici les étapes en résumé :
Déchiffrage : La première lecture qui est fastidieuse car le danseur ne connaît pas encore la logique du mouvement
Incorporation : Une fois les logiques interne de la danse définit, trouver les exercices et les ressources nécessaire pour répondre aux besoin de la partition.
Interprétation : Nourrit des ressources incorporée trouver l'espace de liberté dans la partition
Première étape : Le déchiffrage
Dans l'extrait vidéo ci-dessous, Noëlle Simonet (danseuse dans la compagnie et professeur de Labanotation) lit à voix haute la partition. En effet, la première étape est de lire un par un les signes et de trouver comment ils sont liée les uns aux autres.
A cette étape du processus, la danseur exécute la danse en cherchant à être au plus proche de la partition. L'objectif est avant tout de se coller à la partition. Voici un exemple par Déborah Torres (danseuse dans la compagnie)
L'appropriation
Une fois la danse mémorisé, vient l'étape d'appropriation. Le danseur doit trouver les logiques corporelles spécifique de la partition.
Pour cela, le danseur doit se documenter sur le chorégraphe, l'histoire de la danse, le contexte d'écriture de la partition, le notateur.
Voici la démarche de la compagnie autour du travail d'isadora Duncan :
Comprendre les logiques du mouvement permet de pouvoir transmettre la danse. La transmission ne peut pas avoir lieu si le danseur ne comprend pas inducteurs du mouvement.
L'interprétation
Une fois la danse mémorisé et incorporé arrive naturellement l'étape d'interprétation. Le danseur doit trouver son espace de liberté dans cette danse écrite. même si tout est écrit, il doit trouver sa propre histoire dans la danse.
En résumé
Remonter une œuvre à partir d'une partition est un vrai processus qui demande du temps. En effet, il faut laisser le temps au corps de découvrir de nouvelles organisation corporelles. Et cela est aussi un des atout de se travail. C'est-à-dire pouvoir sans cesse renouveler ses acquis.
La lecture une redécouverte de l'histoire de la danse
Remonter une pièce chorégraphe interroge également le rapport à l'histoire de la danse.
En effet :
Les danseurs ne s'entraînent pas de la même façon. Les corps sont modelé d'après des critères constamment en changement.
Cela est visible quand une pièce est rejoué à 10 ans d'intervalles à l'intérieur d'une même compagnie.
Trouver la distance avec la partition
Travailler avec une partition, permet de choisir la relation avec l'histoire de la danse. La partition permet d'interroger l'histoire de la danse.
Voici une ré-appropriation par Boris Charmatz :
